Avec Felix Houphouët-Boigny, 20 ans c’est si peu…

Peu de gens seraient de mon avis si je disais que 20 ans peuvent sembler durer 20 mn. Pourtant c’est l’effet constaté présentement dans toute la Cote d’Ivoire tellement l’influence sociale de l’illustre premier président de ce pays demeure au plus haut niveau, 2 décennies après son décès.

Toutes les catégories sociales et politiques étaient réunies il y a peu, pour commémorer les 20 ans de la disparition de « nanan » Houphouët sous une même bannière : la PAIX et la cohésion sociale. Krous, Akans, Mandés du nord et du sud, chrétiens, musulmans et animistes, tous dans leur ensemble avait une pensée pieuse pour l’Homme. Je ne ressentais aucun clivage, aucune opinion, je ne ressentais qu’une union forte dans tout le pays. La veille avait même eu lieu des prières à la fois à la basilique notre dame de Yamoussoukro et à la grande mosquée de ladite ville comme l’avait annoncé le président de la république Alassane Ouattara. Plus rien ne laissait apercevoir que deux ans plus tôt le pays sombrait dans une crise politique et sociale majeure. Cette période de recueillement avait instauré une harmonie complète entre adversaires politiques et ceux jusqu’au sommet de la hiérarchie : nostalgie d’un âge d’or sous « le vieux »? Et là je me suis dit : c’est merveilleux, l’aura dont dispose toujours notre héros national sur toute la population ivoirienne.

C’est un signal fort au monde entier qui doit désormais savoir que malgré tout ce qui se dit l’héritage paix et de développement social et économique de ce grand homme, raconté en quelques lignes par M. Charles Konan Banny demeure intact en Côte d’Ivoire.

  • Éduqué à la charge par sa fonction de chef du canton akouè dans le chef-lieu de Yamoussoukro du temps de l’administration coloniale, il avait observé l’efficacité du recours aux traditions de la parole dans nos sociétés coutumières. Félix Houphouët-Boigny s’était forgé la solide conviction que dans le contexte de pluralisme ethnique et culturel qui caractérise notre pays, transposer ces mécanismes dans la modernité politique pouvait nous mettre sur le chemin de la résolution de conflit à l’échelle nationale. Pour avoir fait plus d’un tour de Côte-d’Ivoire, le Père-fondateur en avait indéniablement une connaissance intime. Les pieds dans la glaise, il maîtrisait remarquablement le système des alliances, les réseaux de parentèles et leurs codes de sociabilité.